Grand Pardon : des milliers de Chaumontais mobilisés pour magnifier leur centre-ville
 
   

Si la fondation exacte de l'église paroissiale de Chaumont reste inconnue, il y avait un document indiquant l'existence de cure de Chaumont en 1212, sous la juridiction de l'évêque de Langres. À la suite de l'évolution de cet établissement, le nouvel évêque de Langres Guy Bernard décida de solliciter le Saint-Siège, afin d'y fonder un chapitre de chanoines. En 1451, la paroisse comptait déjà douze chapelains.
En 1475, Jean de Montmirel, fils d’un modeste mercier chaumontais, devenu docteur en droit canonique et chanoine de Langres, promu évêque de Vaison-la Romaine, puis Référendaire du pape Sixte IV, est au faîte d’une brillante carrière ecclésiastique1. Celle-ci l’a conduit à occuper d’importantes fonctions à la Curie romaine et à obtenir des papes, honneurs et prébendes.
Jean de Montmirel n’a pas oublié Chaumont, sa ville natale. Il obtient, le 18 décembre 1474, du pape l’élévation de l’église en collégiale, avec un corps de chanoines dotés de toutes sortes de privilèges.
Puis, le 8 février 1475, le pape signa une bulle accordant à perpétuité une indulgence plénière à tous ceux qui, chaque fois que la fête de Saint-Jean-Baptiste (24 juin) tombera un dimanche, visiteront la collégiale Saint-Jean-Baptiste de Chaumont, s’y confesseront entre les deux vêpres. Le Grand Pardon général de peine et de coulpe de Chaumont naquit. Cet événement Pardon général de Chaumont attire depuis non seulement tous les fidèles dans le royaume mais également des pèlerins des pays voisins.
Les Chaumontais et les habitants de la région accompagnent cette fête religieuse de réjouissances, de liesses et d’animations populaires, parant rues et maisons, de fleurs, de guirlandes, d’écussons de mousse et de verdure.

   
     
   
     

Chaumont est en fête les 23 et 24 juin pour le Grand Pardon. L'association organisatrice de l'événement s'occupe de confectionner des dizaines de milliers de fleurs en papier et désigne une couleur par rue. La veille, vendredi 22 juin, les habitants du centre-ville se mobilisent pour décorer les rues avec des murs de végétation et des guirlandes de fleurs. Une tradition que chacun respecte scrupuleusement pour faire perdurer l'esprit convivial de la fête. Dans les rues de Chaumont, les bruits des marteaux et perceuses se mêlent aux odeurs des branches de sapin et de thuya fraîchement coupées. Partout, habitants et commerçants s'affairent pour décorer leurs façades, juchés sur des échelles. Le vendredi 22 juin, est la veille du Grand pardon : toute la ville doit être parée de fleurs et de verdure pour les célébrations, quitte à y passer la nuit !